Construite à l’emplacement de la ville antique d’Arbeles, Erbil est la capitale de la région autonome du Kurdistan, région fédérale autonome du nord de l’Irak. Sa population, d’1 million et demi d’habitants, a doublé depuis les offensives de Daech en 2014.

Les conséquences de l’arrivée de Daech

Erbil a vu un grand nombre d’habitants de la région d’Anbar arriver après que Daech ait pris le contrôle de plusieurs barrages entrainant des inondations dans cette région d’Irak. Puis la prise de Mossoul le 10 juin et de la plaine de Ninive dans la nuit du 6 au 7 août 2014 a entraîné un nouvel afflux de réfugiés ayant perdu tous leurs biens. La particularité des réfugiés arrivés à Erbil tient alors au fait qu’ils appartiennent pour beaucoup d’entre eux aux minorités les plus fragiles d’Irak. Dans la plaine de Ninive vivaient des chrétiens (des villages de Qaraqosh, Bartalla, Karamless, Tell Kef, Batnaya) mais aussi des Yézidis très nombreux notamment à Ba’shiqa, des Kakaïs (Wardak et environs) et des Shabaks de Bartalla et Ba’shiqa par exemple. On estime notamment que 60 000 déplacés chrétiens se sont réfugiés à Erbil.

En août 2014, les populations déplacées se répartissaient dans 23 camps dans la ville dont la taille et les équipements étaient divers. Depuis, ces réfugiés ont transité par plusieurs lieux : un centre commercial, des écoles, puis une partie d’entre eux a été relogée. Environ 7 000 réfugiés ont été relogés à partir du mois d’avril 2015 dans les deux grands camps d’Ashti 1 et 2 constitués d’immenses alignements de caravanes de chantier. A Erbil, Fraternité en Irak a alors choisi de concentrer ses forces sur ces camps et d’agir occasionnellement dans d’autres camps. Pour aider ces réfugiés à reprendre confiance en eux, Fraternité en Irak a dépensé beaucoup d’énergie pour leur redonner du travail.

Après Daech

Une fois la plaine de Ninive et la région de Mossoul libérées de Daech, à partir d’octobre 2016, l’action de l’association s’est orientée vers le retour de ces déplacés chez eux s’ils le souhaitaient, la revitalisation des villes libérées par le redémarrage de l’artisanat et le soutien aux projets permettant aux Irakiens d’être les acteurs de la reconstruction de leurs villes. Le camp d’Ashti, qui a accueilli jusqu’à plus de 1000 familles (environ 7000 personnes) n’en contenait début janvier 2018 qu’environ 200. Il a été fermé durant l’été 2018.

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