À Amarah, une présence d’amitié

À Amarah, une présence d’amitié

La ville chiite d’Amarah est située dans la province de Maysan, frontalière avec l’Iran, à l’est de l’Irak. Cette cité de 500 000 habitants ne compte plus qu’une vingtaine de familles chrétiennes – elles étaient 100 en 2003. Les derniers des Mohicans ? L’évêque syriaque catholique de Bassorah, Mgr Dourdour, dont dépend la province de Maysan, ne le voit pas ainsi et refuse d’abandonner ce petit troupeau. Il a décidé d’y envoyer un prêtre pour soutenir les fidèles, qu’ils soient syriaques ou chaldéens, et il veut rénover l’église Mar Yousef en très mauvais état à cause de l’humidité. Il va falloir creuser deux mètres sous le sol pour poser une chape de béton garantissant l’étanchéité de l’édifice, refaire les murs, poser des étais, changer le toit, les fenêtres et l’autel.

Le chantier de l’église d’Amarah

Ce nouvel élan impulsé à Amarah est aussi un signe pour les habitants chiites, attachés à cette présence chrétienne : oui, la coexistence est possible. Mgr Dourdour a d’ailleurs prévu la fabrication d’une réplique de la grotte de Lourdes car il a pu constater dans d’autres endroits de son diocèse que les musulmans chiites viennent en nombre pour y prier Marie, trait d’union entre les deux religions. Fidèle à sa vocation de soutien aux minorités les plus isolées et admirative du dynamisme de ce jeune évêque, Fraternité en Irak a besoin de vous pour financer une partie de ce projet.

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