Les racines chrétiennes de l’Irak, par Pierre Perrier

Les racines chrétiennes de l’Irak, par Pierre Perrier

CONFERENCE – Le 15 février dernier, dans le cadre du cycle de conférences thématiques sur l’Irak organisé par Fraternité en Irak, Pierre Perrier donnait une conférence sur les racines chrétiennes de l’Irak d’aujourd’hui, l’origine des chrétiens chaldéens et leur histoire.

Pierre Perrier est spécialiste de l’araméen, de l’oralité des Evangiles et de l’Eglise chaldéenne. Il a publié récemment L’Evangile de la miséricorde avec les chrétiens d’Orient (2015).

La vidéo de la conférence

La conférence a été filmée par l’association Eecho, voici la vidéo ci-dessous !

Retranscription écrite de la conférence 

(Si vous reprenez tout ou partie de cette conférence, merci de veiller à garder la cohérence de l’ensemble et à citer vos sources – Pierre Perrier, conférence Fraternité en Irak, 15 février 2016 – et à renvoyer vers le lien de cet article.)

Introduction

Idée reçue : l’Eglise s’est fondée en Occident.

Or, il n’y a que trois des douze apôtres qui sont allés en Occident : Jacques, Pierre et Paul. En revanche, en Irak, il y a la trace de quatre apôtres. Il y a donc des églises fondées par quatre apôtres en Irak. Ceci n’est pas un hasard. La Providence a organisé la mission des douze apôtres de plusieurs façons :

1/ les envoyer tout d’abord vers les villes

2/ puis, à l’intérieur des villes, rayonner et constituer des communautés

3/ et enfin, après une période de catéchèse orale par cœur, monter des communautés vivantes (même s’il y avait des persécutions). La vie de la Parole en elle-même était assurée par une transmission de textes toujours appris par cœur.

  • Tradition orale ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de mise par écrit en Irak.

L’araméen de l’Irak antique

Il y a 3500 ans, l’écriture est inventée en Mésopotamie. Elle est alors abondamment utilisée. Pour comparer, le grec s’écrit 2000 ans après l’araméen.

L’araméen est la langue des troupeaux nomades. Un berger de troupeau nomade s’appelle un hébreu (terme générique) et il a une langue particulière. Cette langue est faite de sorte à faciliter le commerce. Ce sont en effet ces nomades qui vont assurer la liaison entre les différentes villes, qui vont petit à petit se confédérer et constituer l’ensemble de la Mésopotamie.

A partir de Sumer, il y a une dizaine de villes dans le sud (Chaldée) puis 5, 6 vont se créer au nord. Les villes vont ensuite s’essaimer en Egypte et dans la vallée de l’Indus (nord-ouest de l’Inde actuelle).

Aussi, le terme de « croissant fertile » est inexact car il y a deux branches complémentaires avec l’Egypte et l’Indus. Ce réseau, que l’on nomme donc « croissant fertile », se compose entre 40 et 50 villes, ayant chacune entre 25 000 et 50 000 habitants. L’existence de la Mésopotamie va alors permettre de faire de l’irrigation en creusant des canaux. Aujourd’hui en Irak, il n’y a plus de canaux. Il y en avait des milliers et des milliers pour nourrir les populations (vers -3000). C’est la plus grande communauté humaine à cette époque-là. Cette communauté va se développer en Egypte, beaucoup en Inde, en Chine.

Ceci signifie que la plupart des inventions que l’on connaît aujourd’hui viennent du monde mésopotamien. On les rattache souvent au monde grec alors qu’elles viennent de Mésopotamie qui les a fondées avant. Le théorème de Pythagore, par exemple, on en est surs, était utilisé en Mésopotamie un millier d’année avant qu’il soit découvert en Grèce par Pythagore. D’ailleurs, tous les grands philosophes grecs viennent de lieux dits de la bordure du croissant fertile. Et, la plupart ont fait un séjour auprès des mages qui ont une culture millénaire.

Au temps d’Abraham, il s’agit d’un réseau d’une cinquantaine de villes. Et les porteurs sont les hébreux, nomades, qui fournissent des marchandises et font du commerce. Dans la bible, Abraham dit qu’il est « un araméen, hébreu, nomade ». En -1700, il quitte Ur (le port sur le sud) pour aller à Haran car Ur et Haran ont la même déesse. Elle est prise comme référence par les mages pour le calcul des saisons (basculement des saisons à l’époque de Pâques), le principe de la mousson, … .

La présence de ces nomades va faire imposer leur langue et leur langue elle-même va s’adapter à ce rôle d’être une langue franche. Rien n’empêche que dans une cité particulière on ait une langue différente. Mais partout, on utilise cette langue franche, l’araméen, pour le commerce et pour ce qui touche à la transmission de la science, en particulier la science astronomique, l’agriculture, la technique.

L’araméen a une forme particulière. C’est une langue qui se construit par un ensemble de 24 lettres, qui sont des gestes. On peut donc gestuer pour se faire comprendre et ces gestes font sens. L’araméen est une langue construite pour être une langue franche (pour se faire comprendre), ceci s’est fait petit à petit compte tenu de l’obligation qu’il y avait pour commercer de se faire comprendre. Petit à petit, cette langue va s’imposer.

La Mésopotamie et son rôle fondateur

La Mésopotamie est le lieu fondateur où s’est créée la civilisation mondiale. Important de l’avoir en tête pour comprendre la situation actuelle.

Ainsi, par exemple, il y a la création d’un calendrier lunaire et solaire, comprenant 13 mois de 28 jours. Chaque mois est composé du premier jour de la semaine. En regardant le soleil et la lune, on peut dater, au cours de l’année, le jour de la semaine et de l’année où l’on est. Création également d’observatoires astronomiques, etc.

Si l’on prend les chrétiens d’Irak, on peut distinguer deux groupes. Le groupe des paysans, très astucieux et fins, très habiles dans leur communication orale. Le groupe de la sagesse, des conteurs (les 1001 nuits). Ils sont très doués en littératures, création de fables. C’est là aussi que les traditions scientifiques ont été gardées. Par conséquent, quand les chrétiens de Mossoul fuient l’Irak, il n’y a plus ces personnes cultivées, ces scientifiques (difficultés pour la gestion de la ville).

La tradition orale araméenne et la compréhension des évangiles

Au niveau de l’oral, il y a une relation juridique, particulière, qui est à l’origine de notre propre système juridique, qu’il faut voir dans les évangiles. Un contrat ne se met par écrit que quand il est mis au point oralement et qu’on a donné l’accord par le contact des mains (on se serre la main). Un procès se fait oralement. Si l’on vient avec un écrit, il faut qu’une personne puisse justifier l’écrit. L’écrit en lui-même n’a pas de valeur. Lors du procès, ce sont les scribes qui recueillent ce qui est dit.

Aussi, dans l’Evangile on retrouve la mention des scribes. Pierre et Jean, dans les Actes des Apôtres, témoignent devant le Sanhédrin (tribunal de recours pour l’ensemble des conflits dans le cadre de la diaspora d’Israël) en araméen. En effet, on ne parle plus hébreu à Jérusalem depuis cinq siècles. Tout l’interrogatoire devant le Sanhédrin est fait en araméen. C’est donc un tribunal sérieux où l’on note par écrit.

Le témoignage de Pierre et Jean a donc été mis tout de suite par écrit. Il est faux de dire qu’une société orale est une société qui ne met pas par écrit. L’araméen est une langue qu’on met par écrit facilement. A l’époque de Jésus, quasiment toute la population de Palestine sait lire. Il est plus difficile d’écrire car cela nécessite d’avoir des outils à disposition ; environ 30% savent écrire. Ce dernier taux est sans rapport avec les autres sociétés (ailleurs c’est beaucoup plus faible). La parole n’a pas de valeur si elle n’est pas dite par plusieurs témoins qui se complètent.

Au début, il y a Pierre et Jean. Deux témoins est le minimum pour avoir un témoignage sérieux. Il est à la source de ce qu’on retrouve dans les évangiles de Marc et Jean et complétés. Dans ces évangiles, on retrouve des paroles, conservées avec exactitude, et les témoignages sont complémentaires. En effet, dans un procès, le deuxième témoin, s’il n’est pas d’accord avec le premier, détruit l’ensemble du témoignage.

Le deuxième témoin, qui est le plus jeune donc Jean dans notre cas, va parler en complément du précédent. Il faut faire compléter un évangile par un autre car le deuxième témoin va donner des détails supplémentaires qui pour lui sont importants. C’est pareil pour tout procès. Et dans tout procès, une personne peut se lever et dire « je ne suis pas d’accord » et donner un argument à condition qu’il puisse donner des « pièces à conviction », à l’époque les reliques (d’où leur importance aux premiers siècles). Ces pièces sont nécessaires pour un procès. Il n’y a pas de procès par contumace. Ainsi, on ne peut pas condamner Jésus de nuit, hors des règles, sans témoin et sans pièces à conviction.

Il y a quelque chose de particulier dans les évangiles, qui est la façon dont on les désigne dans la tradition araméenne de Mésopotamie. On les appelle des « Tashita », terme qui, littéralement, signifie dépositions orales de tribunal gestuées.

On peut donc être certains des paroles de Jésus présentes dans les évangiles. Il n’y a pas de doute. En effet, il y a continuellement des envoyés, voulant le faire tomber, qui cherchent à réunir des arguments contre lui (pareil pour les apôtres ensuite). Ce qui donne une qualité des évangiles qui rend compte de la qualité de la justice dans le monde mésopotamien depuis des millénaires. Il ne faut pas associer l’oralité à des petites traditions isolées.

Une « mère de mémoire » : dans les villages, il y a toujours une personne qui a une meilleure mémoire que les autres et qui se sent responsable de la tradition. En Mésopotamie sont tout de suite mis par écrit les débats contradictoires, avec les témoins, car l’on va ensuite au tribunal.

L’Evangile original, la Pshita

Pierre Perrier a eu une longue discussion avec des exégètes occidentaux qui voulaient démontrer que la Pshita (la version des évangiles originale) n’était pas autre chose qu’une traduction du grec. Ceci est strictement impossible. On nous apprend actuellement que l’Evangile a été écrit et composé en grec, à partir d’une vague tradition orale.

Ceci n’a aucun rapport avec la tradition Mésopotamienne. Ceci sachant qu’il n’y a qu’une seule langue dite « araméen d’empire » pour les décisions juridiques. Cette langue est celle pratiquée pour les échanges commerciaux dont les conflits sont portés devant le Sanhédrin de Jérusalem. Ces hébreux, nomades, parlent l’araméen d’empire depuis l’Espagne jusqu’à la Chine. En Chine, nous avons retrouvé la trace d’un groupe, dans l’entourage de l’Empereur, parlant araméen. Quand Thomas arrive en Chine, en 67, il va traduire dans la langue « écriture franche », les idéogrammes dont les signes sont aussi des gestes.

A l’époque de Jésus, il y a quatre dialectes grecs. Les quatre évangiles sont chacun dans un dialecte différent. A ce sujet, les amis grecs de Pierre Perrier de la faculté théologique d’Athènes s’amusent de notre naïveté : « Comment se fait-il que vos exégètes ne veulent pas venir à Athènes voir les professeurs de théologie qui enseignent le grec des premiers siècles, dans ces quatre variantes ? » Ils ont bien identifié que l’évangile de Luc est une traduction de l’araméen. On parvient à identifier sa composition originale. Jean fait faire la traduction de son évangile, tardivement, car il se rend bien compte que quand on traduit l’araméen pour des civilisations de l’écrit, comme le grec, ils perdent automatiquement la mémoire. A ses étudiants grecs, Jean leur enseignait en araméen et voulait qu’ils apprennent d’abord en araméen.

Il y a encore quelques monastères en Irak où on met par écrit la Pshita. Le moine met par écrit seulement s’il est capable de réciter par cœur ce qu’il va écrire. Il va apprendre avant à réciter avec les accents (qui ne sont pas sur le texte). Copie d’un texte très ancien déposé à l’église de la Vierge de Mossoul.

Mossoul, l’antique Ninive

L’église de la Vierge à Mossoul existe depuis le premier siècle. Nous avons des textes qui rapportent que lorsqu’on a commencé à voir qu’il y allait y avoir une catastrophe à Jérusalem (prédite par Jésus), on a voulu garder une survivance. C’est Mossoul qui a été choisie.

A l’époque, Mossoul est une banlieue occidentale. C’est dans cette banlieue occidentale de Mossoul qu’ont été déposées les copies de référence de la Pshita. On est sûrs, au iode près, qu’il s’agit de ce qui a été dit par Jésus.

Hébreu ou araméen ?

En outre, Jésus étant un Prince, il parlait le grand araméen, l’araméen d’empire. Les soldats du Temple veulent arrêter Jésus, envoyés par les chefs des prêtres, et qu’ils reviennent bredouilles en disant « Nous n’avons pas pu l’arrêter. Aucun homme ne parle comme cet homme-là. » Quand on dit ça en Orient, cela signifie que la logique de son discours est parfaite (différent du grec qui signifie bon orateur), son expression même est parfaite. Or, la Pshita est parfaite, composée de vers libres, gestués avec continuité. Cf pour être ordonné prêtre, le séminariste doit savoir tout par cœur avec les gestes sans la moindre erreur. Qualité de transmission extrêmement précise.

Problème : pour qu’un ensemble soit complet du point de vue liturgique, méditation, etc, il faut qu’il y ait à la fois l’énorme tradition hébraïque (l’Ancien Testament) qui vient appuyer, avec ses prophètes, l’ensemble des évangiles. Les évangiles sont composés d’un grand nombre de citations prophétiques. La Passion de Luc, qui vient de Marie, est un enchaînement de petits morceaux de psaumes. Comme si, pour que ce soit très précis, on reprend la parole traditionnelle (c’est habituel). L’Ancien Testament écrit en hébreu ? Pas si simple que ça. Car si Abraham était un araméen hébreu nomade et qu’il a recueilli l’enseignement qui venait de Dieu il l’a recueilli en araméen, langue franche.

Les textes anciens retrouvés avec des points dans la marge (on peut les trouver sur internet) donnent plus de précisions sur le texte (forme interrogative, ton, etc). Avec ceux-ci, on peut donc commencer à faire des traductions sérieuses. C’est ce qu’on a essayé de faire avec le collier de la miséricorde (cf l’ouvrage « L’Evangile de la Miséricorde, avec les Chrétiens d’Orient »).

Mais cette tradition orale commence à être défaillante car il y a moins de moines, les vieux moines sont en train de mourir. L’influence de l’Occident fait perdre un peu la tradition. L’araméen est désormais plutôt parlé sous sa forme dialectale « soureth » qui est un peu modifiée, davantage moderne.

Chronologie

Première époque : au temps de Cyrus on a déjà des échanges continuels entre la Chine et l’Empire central, aussi avec la Grèce de l’autre côté. (Rome n’a pas encore démarré). Un échange qui se fait aussi dans les techniques.

Deuxième époque : époque de Jésus avec des échanges extraordinaires. Jésus aura un effet extraordinaire sur le monde. Thomas est allé en Chine et il y a eu partout une propagation de l’Evangile par les apôtres dans la plus grande partie de l’eurasie. C’est aussi là que se forgent des modifications de tout. Toutes les religions vont en être influencées. Ce qui est le bouddhisme initial est incompréhensible dans sa forme actuelle s’il n’y a pas une influence qu’on peut détecter. Le manichéisme, par exemple, est une hérésie. Influence entre l’Orient et l’Occident par l’intermédiaire de ce monde central qu’est la Mésopotamie.

Quand Daesh vide Mossoul de ses chrétiens, c’est très fort. Mossoul est le lieu de conservation de la tradition de Jérusalem, lieu de conservation de reliques. C’est probablement le lieu où était conservée la tunique du Christ et d’autres éléments de la Passion. Apportées par les cousins germains de Jésus. L’ensemble de la vie de l’Eglise est autour de Ninive.

Quand, récemment, les Chrétiens sont partis de Ninive : catastrophe. Depuis 37, la messe était célébrée en continue à Mossoul. S’est donc interrompue une chaîne qui vivait depuis 2000 ans. Ne croyez pas que ceci arrive par hasard. Tout est Providence ou lutte contre la Providence. Il n’y a plus non plus toutes les compétences que portent les Chrétiens, comment faire ? Etouffoir de la plus grande civilisation, la civilisation originale du monde.

Conseils aux volontaires de Fraternité En Irak : L’Irak est un lieu extraordinaire. Suivez la liturgie, posez-leur des questions sur les évangiles.

Questions

1/ Auriez-vous des exemples concrets de reliques judaïques dans la liturgie araméophone ?

Les textes les plus anciens de la célébration synagogale sont en araméen. Les autres ont été recomposés au IVème et Vème siècle après Jésus Christ. Dans les célébrations synagogales actuelles, on retrouve des passages en araméen.

La liturgie a une structure très particulière. Là on a la chance d’avoir aussi les gestes.

Le problème analogique : Nicodème vient voir Jésus de nuit. Il commence à lui poser des questions quand il ne comprend pas bien des choses toutes simples que lui dit Jésus. Et Jésus lui dit à ce moment-là, ce qui prouve une certaine influence du monde plus occidental à Jérusalem, « attention, si tu ne comprends pas quand je te parle des choses de la Terre, comment comprendras-tu quand je parlerai des choses du ciel ? » Et il précise « ne peut parler du ciel que celui qui vient du ciel. » Mais il va parler de choses réelles. Dans l’évangile il n’y a rien d’abstrait.

2/ A-t-on des écrits en araméen des évangiles, aujourd’hui ?

En Egypte, on a des textes en araméen. L’avantage de l’Egypte, c’est que c’est un climat sec donc les textes se conservent très bien.

A la mort de Jacques, vers 62-65, une copie de référence a été déposée à Mossoul dans l’église de la Vierge. Pourquoi dans l’église de la Vierge ? Car Marie est la « mère de mémoire ». Il n’y a donc aucun texte de l’Evangile qui a pu être modifié après 51, l’Assomption de la Vierge, car celle-ci n’était plus là pour « valider » les textes.

3/ Quels sont les quatre apôtres qui arrivent en Mésopotamie que vous avez évoqués ?

Les 12 apôtres : les six premiers sont des disciples de Jean. Barthélémy fait partie des disciples de Jean. Et les deuxièmes sont attachés aux premiers.

Ils partent en 37 d’Antioche et arrivent vers l’Euphrate et puis vont se séparer en deux groupes de deux. D’abord vers le Nord pour aller à Ninive directement, Barthélémy et Thomas. En Orient, on considère que Thomas était chaperonné par Barthélémy.

Ils arrivent dès 37 à Ninive, où ils ont un succès et convertissent une grande partie des juifs de Ninive. Barthélémy va continuer en Arménie car il y a beaucoup de juifs de Galilée. Il y a encore aujourd’hui des descendants rabbiniques et chrétiens.

Au sud, autour de Babylone, descendent Jude Tadé (le petit dernier, le chouchou) (il y a trois Judas parmi les apôtres, distingués par des surnoms) et Simon le zélote. Simon va continuer vers le sud en suivant la côte et va rejoindre Matthieu au Yémen actuel. Matthieu était en charge de la mission en Ethiopie de l’époque (partie sur la péninsule arabique de l’Ethiopie).

Jude Tadé ne va pas réussir à convertir les juifs de Babylonie. C’est pour cela qu’on dit de lui qu’il est l’ »apôtre des causes désespérées ». Jude et Simon n’ont pas réussi la conversion de Babylone (au nord à Ninive, Barthélémy et Thomas ont réussi).

Jude Tadé va être tué par des juifs. Il va enseigner dans la zone de la Chaldée. Jude et Simon vont être martyrisés.

4/ Pourquoi et comment le monde greco-latin s’est séparé du monde araméen ?

On a perdu en deux temps :

  • Grande lutte de refus des grecs

Les grecs ne veulent pas entrer dans le grand empire et vont vouloir faire leur propre tradition. La grande époque d’Athènes Vè et VIè siècle avant JC

  • Va s’installer l’islam au VIème siècle : beaucoup de bibliothèques brûlées. Puis, à partir de 804, va sortir l’intégrisme. Avant cette date, les gens circulent bien en Mésopotamie.

Comment participer aux prochaines conférences ?

Le cycle peut être suivi en partie ou dans son intégralité. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire pour venir. Si vous souhaitez être tenu informé par courriel des thèmes, dates et lieux des conférences, vous pouvez remplir ce formulaire. Par ailleurs, les informations pratiques seront diffusées au fur et à mesure des rencontres sur la page Facebook et le compte Twitter de Fraternité en Irak. Enfin, dans la mesure du possible, les conférences seront enregistrées, retranscrites et diffusées sur le site internet de l’association. 

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