Warani : le talent d’un éleveur au grand coeur

Warani : le talent d’un éleveur au grand coeur

PORTRAIT – Warani Hasan, membre de la communauté kakaïe, est le 91e éleveur à avoir bénéficié du programme de relance économique de Fraternité en Irak qui en compte désormais 102. Mais pour l’association, Warani a été d’une aide précieuse depuis plusieurs années.

A Tal-Laban, son village de l’est de la plaine de Ninive où vivent de nombreux Kakaïs, tout le monde le connaît. Il faut dire que Warani Hasan est un spécialiste de l’élevage et qu’il n’hésite pas à partager ses connaissances. Quand le programme de relance économique de Fraternité en Irak a été ouvert aux éleveurs de la région, c’est lui qui a appris aux volontaires de Fraternité en Irak, encore néophytes en la matière, à étudier puis choisir les bêtes à acheter pour reconstituer les troupeaux de moutons tués ou volés par les djihadistes de Daech pendant leurs trois années d’occupation de la région.

Les bêtes, il les connaît. Depuis son enfance, il adore ça. Alors il est devenu éleveur, comme les autres. Comme les autres ? Pas tout à fait. Il a 16 ans quand ses parents décèdent et il doit alors trouver comment faire vivre ses frères et sœurs. Déjà berger pour le troupeau de sa famille, il se met à garder les moutons des voisins. Petit à petit, il acquiert une expérience inégalée. Au fil des années, il a écumé les marchés à bestiaux de la région et est aujourd’hui connu de tous les vendeurs !

Lorsque les volontaires de Fraternité en Irak ont commencé leur travail de rencontre des éleveurs du groupement de villages kakaïs, il a proposé son aide avant même d’avoir été sélectionné. Ainsi, avec ses précieux conseils et son excellente connaissance du marché, il a pu accompagner et guider les volontaires, sans chercher son propre intérêt.

Ci-dessus, deux autres éleveurs des villages kakaïs, qui ont bénéficié d’un prêt pour relancer leur élevage.

Et lorsque enfin il fut sélectionné pour recevoir de quoi racheter son troupeau (80% de la somme sous forme de prêt à taux zéro, les 20% restants étant un don), il a pu recommencer son activité qu’il aime tant. Homme simple et travailleur, aujourd’hui à nouveau éleveur prospère, il est aussi un des hôtes privilégiés des volontaires lors des visites aux bénéficiaires kakaïs !

Comme Warani, ils sont nombreux à espérer reprendre leur activité d’avant-Daech. Nous avons besoin de vous pour les aider !

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