Le programme de formations se poursuit et s’amplifie à Qaraqosh

Le programme de formations se poursuit et s’amplifie à Qaraqosh

FORMATIONS – Les différentes filières de formations professionnelles lancées à Erbil en 2016 et soutenues par Fraternité en Irak grâce à la Région des Pays de la Loire ont aujourd’hui tout autant de succès à Qaraqosh où elles ont été déplacées suite à la libération de la ville. On fait le point.

Abouna Amar a de la suite dans les idées : pendant trois ans, ce prêtre de Qaraqosh qui s’était réfugié à Erbil après l’arrivée de Daech dans la plaine de Ninive avait monté un vaste programme de formations professionnelles soutenues depuis 2016 par Fraternité en Irak, notamment grâce à une aide de la Région des Pays de la Loire. Destinées en premier lieu aux jeunes adultes réfugiés à Erbil, leur succès a été tel que tous, petits et grands, ont souhaité s’inscrire aux cours de couture, soudure, coiffure et de langue kurde. Fin 2017, ce sont plus de 400 personnes qui y avaient participé !

Abouna Amar

Au programme : continuité et nouveauté 

Début 2018, une équipe de volontaires de Fraternité en Irak est allée rendre visite à Abouna Amar, dans ses nouveaux locaux attenants à la cathédrale Al-Tahira à Qaraqosh. Les cours ont repris deux semaines plus tôt dans le « centre de la Sainte Famille » tout juste terminé et qui sent encore bon la peinture !

Tant mieux, parce que déjà 65 étudiants participent aux sessions d’anglais, d’informatique et d’apiculture qui ont les premières à avoir repris.

Ce dernier module est nouveau et compte déjà 70 inscrits, répartis en sessions de 15 élèves chacune, commencées fin janvier. L’apiculteur-enseignant vient de Bartella, la ville voisine, dispenser deux fois trois heures de cours par semaine, pendant les trois semaines que dure la session. Mais pour la dernière semaine, la théorie cède la place à la pratique : les cours ont lieu dans un verger à l’extérieur. Comme pour tous les autres cours, après la validation de leurs compétences, les lauréats reçoivent le matériel nécessaire à la pratique et l’entretien des savoir-faire acquis.

Se réinsérer rapidement

En effet, hormis l’anglais, qui concerne quand même 40 étudiants, les formations visent à permettre aux élèves de trouver un emploi rapidement. Aussi, il n’a pas été jugé utile de poursuivre les cours de soudure commencés à Erbil, le marché du travail dans ce domaine n’étant pas suffisamment ouvert.

Les cours de coiffure et de couture n’ont pas encore repris mais les enseignants sont là : Evelyn, professeur à Erbil, est revenue vivre à Qaraqosh et compte bien reprendre les leçons de coiffure et beauté féminine. Il y a une salle prête pour cela à l’étage du centre de la Sainte Famille. C’est le prochain démarrage prévu. Reste à annoncer l’ouverture des inscriptions. Il y a fort à parier qu’elles seront rapidement closes… Jusqu’à la session suivante !

La couture nécessite davantage de matériel à financer pour que les cours puissent reprendre. Il y a bien deux professeurs disponibles, mais chacun aurait besoin d’une machine assez élaborée, qui coûte 300 $… Sans compter les machines pour les étudiants qui coûtent elles 60 $. Bref, ce ne sont pas les idées qui manquent pour que les jeunes de Qaraqosh envisagent un avenir de manière concrète et sereine.

Pour que les cours de couture reprennent et pour que le centre puisse proposer d’autres formations, aidez-nous à les financer !

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