Les élèves font leur rentrée dans l’école de Bassorah agrandie

Les élèves font leur rentrée dans l’école de Bassorah agrandie

Depuis 2017, Fraternité en Irak participe à l’agrandissement de l’école multiconfessionnelle de Bassorah. A la rentrée 2018, l’établissement a accueilli de nouveaux élèves de primaire.

Sur les murs de la salle de classe, on a dessiné un gros chat blanc, aux poils soyeux, et peint Charlotte aux Fraises, l’héroïne d’un dessin animé pour enfants. Sous ces fresques colorées, de petits pupitres s’alignent. Les élèves s’y assoient, déjà très concentrés. Depuis le 30 septembre, les enfants de l’école chaldéenne de Bassorah, au sud de l’Irak et deuxième plus grande ville du pays, ont fait leur rentrée dans une école rénovée et agrandie.

Toutes les confessions sont accueillies

L’établissement, baptisé Ecole de l’Annonciation, se distingue par son multi-confessionnalisme. Qu’ils soient chiites, sunnites ou mandéens, nombreux sont les parents qui inscrivent leurs enfants dans cette école réputée, dont le niveau est plus élevé que la moyenne de la région. L’esprit d’ouverture qui y règne contribue à son succès auprès de toutes les communautés. Grâce à vos dons à Fraternité en Irak, les lieux ont été agrandis. La maternelle accueillait déjà 120 enfants; désormais, depuis 2018, quatre salles de classe supplémentaires et un bâtiment hébergeant une école primaire sont sortis de terre.

Le bâtiment de la maternelle, rénové et agrandi.

Le nouveau bâtiment, celui de l’école primaire, inauguré cette année.

Des moyens qui manquent encore

On y trouve des laboratoires, une salle informatique, des bureaux, le logement de fonction du directeur… A terme, la nouvelle école primaire voudrait pouvoir accueillir 200 élèves. Mais aujourd’hui, seuls 60 enfants, du CE1 au CM2, travaillent et courent et dans ses couloirs. Pas plus, par manque d’argent. « Pour enseigner correctement, l’école a besoin de 600$ (environ 520€) par an et par enfant », note Mgr Habib, l’évêque chaldéen de Bassorah. Résultat : actuellement, « nous sommes incapables de faire notre travail sans demander en plus une participation de 200$ (175€) aux parents » regrette-t-il. L’école, tenue par des religieuses, emploie en effet 30 salariés, dont 7 institutrices, un comptable et deux personnes pour le ménage.

Les élèves, très concentrés, reçoivent le jour de la rentrée leur matériel pour l’année !

Les besoins restent grands car il faut acheter des bouteilles d’eau pour les enfants et le personnel – la région de Bassorah souffre, depuis l’été 2018, de pénurie d’eau potable, entretenir l’air conditionné, le système de video-surveillance, régler l’électricité, les photocopieuses, les livres scolaires, l’abonnement Internet, les uniformes des élèves… La situation est difficile, mais l’école de Bassorah ne se résigne pas. Le prix à payer pour qu’elle continue à jouer un rôle de pont entre les communautés et favoriser l’accès à l’éducation et à la cohésion entre tous.

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Mgr Habib dans la cour de l’école le jour de la rentrée

Pour que l’école de Bassorah puisse accueillir encore plus d’élèves, aidez-nous !

 

 

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