Offensive pour libérer Qaraqosh : point sur la situation mardi 18 octobre

Offensive pour libérer Qaraqosh : point sur la situation mardi 18 octobre

MARDI 18 OCTOBRE – Tôt mardi matin nous avons été informés des rumeurs faisant état de la libération de Qaraqosh.

Vers 10h30 plusieurs de nos amis irakiens nous affirment avec joie et émotion que la ville est libre. Dans un premier temps nous avons supposé que c’était les Peshmergas distants d’à peine 6-8 kilomètres qui avaient pénétré dans la ville. Bien vite nous avons été informés qu’en réalité c’était l’armée irakienne et plus particulièrement des éléments de la Golden Division qui, venant de Gwer, étaient remontés à la faveur de la nuit jusqu’aux faubourgs de Qaraqosh.

En milieu de matinée une photo diffusée par un soldat irakien fait rapidement le tour des téléphones portables d’Erbil, elle montre plusieurs soldats dans une rue semblant être une des artères du sud de Qaraqosh, avec en arrière fond le minaret de la mosquée Al Tawhid. Une photo que reconnaît Mgr Petros Mouche, l’archevêque syriaque catholique de Qaraqosh. Cette photo nous amène à annoncer sur le fil twitter de Fraternité en Irak que « Qaraqosh serait libérée ». De fait, plus qu’une libération c’est plutôt une incursion dont il s’agit alors. Des informations font état de tirs ou d’affrontements violents dans le sud de la ville.

Peu après vers 14 heures, on nous dit même que les forces irakiennes auraient dû se replier car Daesh aurait déplacé des hommes d’une partie de la ville à l’autre, utilisant notamment des tunnels. La confusion est alors à son comble.

Ce n’est qu’après 17h30 que des éléments plus clairs nous parviennent enfin. L’armée irakienne a réussi à s’ancrer dans plusieurs points des quartiers périphériques de la ville après un affrontement avec des éléments de Daesh au sud de Qaraqosh. Plusieurs témoignages font état de la présence de tireurs embusqués dans la ville.

La nuit tombe sur Qaraqosh qui encore en partie aux mains de l’occupant mais dans le cœur de beaucoup de réfugiés la ville est déjà libre. Après des danses de joie dans la journée dans certains camps de déplacés d’Erbil, les chrétiens de la plaine de Ninive sont réunis ce soir pour une veillée de prière à Mart Shmouni.

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